COP21 : Haïti, sa CPDN controversée et son « indifférence » face aux changements climatiques
L’agenda haïtien face aux changements climatiques soulève des doutes et des critiques. Au forum libre du jeudi, ce 3 décembre tenu autour de ce thème, le Ministère de l’Environnement en a pris pour son grade et la demande de 25 milliards de dollars du pays a été jugée tout bonnement fantaisiste.
2070 il y a 3 jours Publié le 04 décembre 2015
La société civile appuie la Contribution prévue déterminée au niveau national(CPDN) d’Haïti. Mais elle la critique sous plusieurs points. Le Ministère de l’Environnement affirme avoir consulté tous les secteurs pour la rédiger. Mais une partie de la société civile, notamment le secteur paysan, déclare n’avoir pas été contactée. À côté de la controverse autour du document, les multiples vulnérabilités du pays interpellent, suscitant propositions diverses et craintes.
Pour Arnold Antonin, il y a une indifférence en Haïti et non un climato-scepticisme. « En Haïti, ce qui est prioritaire c’est la lutte pour la survie. Donc tout le monde est engagé dans une lutte pour la survie et quand ce n’est pas le cas c’est dans une lutte pour le pouvoir. Tout le monde est engagé dans de petites batailles et l’on ne sait avec quelle vision, quelle équipe, quels moyens, quelle échéance », critique le cinéaste.
Arnold Antonin a projeté l’un de ses films sur l’insalubrité de Port-au-Prince pour introduire le forum, soulevant dans la foulée la question de la vulnérabilité du pays liée notamment à une grande précarité.
Selon le bilan dressé par le Ministère de l’Environnement(ME) depuis 2011, le déboisement, les cultures sauvages, l’exploitation hors normes des ressources naturelles, la construction anarchique de routes et l’absence de planification au niveau de l’État sont autant de facteurs concourant à fragiliser le pays. C’est en tout cas ce que fait savoir Junie Moïse, agent d’atténuation au ME au sein de la direction aux changements climatiques.
Junie Moïse a ensuite présenté la CPDN d’Haïti qui vise une réduction d’au moins 5% de ses émissions d’ici 2030 et réclame 25 milliards de dollars pour des actions de mitigation et d’adaptation.
L’agronome Jean André Victor critique cette contribution qu’il juge « irréaliste, irréfléchie et irresponsable ». « Prenez n’importe quel montant, si vous l’employez dans des projets traditionnels, soit de mitigation, soit d’adaptation, et vous ne mettez aucun ordre dans votre système foncier, le fonctionnement des institutions, vous ne freinez pas la dégradation environnementale, vous avez une mauvaise gouvernance environnementale, vous n’aurez aucun résultat. Parce que les conditions ne sont pas favorables », argue l’agronome.
Les pays grands émetteurs de gaz à effet de serre sont eux-mêmes détenteurs des technologies capables d’assurer la transition énergétique, analyse-t-il, soulignant qu’une transition rapide est difficile car elle pourrait avoir des conséquences sur leur mode de vie. « Nous sommes dans une situation où il n’y a pas beaucoup de choix », déplore l’agronome, pour qui « les pays riches ont les clés en main ». La solution, selon lui, est de mobiliser le peuple autour d’une vraie politique technologique.
« La CPDN entre dans une vision coloniale de la question. Parce qu’en fait, réduire les émissions des gaz à effet de serre est un problème des pays industrialisés. Ce n’est pas un problème haïtien. Haïti c’est 0,03% des émissions mondiales… Nous avons d’autres problèmes beaucoup plus graves. Et la réflexion de la CPDN pourrait être intéressante si elle avait fait atterrir les problèmes réels du pays », avance pour sa part Camille Chalmers.
Chalmers signale notamment la menace environnementale que representerait l'exploitation des reserves minières dans le Nord, en plus des multiples vulnérabilités que l'on connaît. Or, le pays possède encore une riche biodiversité, quoique elle aussi déjà menacée.
L’économiste critique l’idée des CPDN, soulignant qu’elles correspondent au « même modèle » actuel, nocif pour la planète. Le réchauffement de la planète est avant tout « un problème civilisationnel », estime-t-il, et non « une simple question technique, une simple question d’énergies propres ». L’une des solutions pour Haïti est de « réveiller les dispositions légales » nombreuses qui existent en matière de protection de l’environnement, prône-t-il, entre autres.
Haïti est en tout cas présent à Paris pour les négociations qui s’annoncent fastidieuses. Le projet d’accord avec ses 1400 expressions entre crochet, simplifiées à 750 hier, plombe les discussions, réduisant l’espoir d’aboutir à un document universel le 11 décembre. Certains médias évoquent même des tensions. L’enjeu est pourtant de trouver un accord contraignant pour remplacer le protocole de Kyoto qui arrive à terme en 2020 - See more at: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/153230#sthash.8zxjq9P5.dpuf
TRADUCCION GOOGLE
NACIONAL
COP21: Haití, su controvertida scond y "indiferencia" ante el cambio climático
La agenda de Haití contra el cambio climático plantea dudas y críticas. En foro abierto sobre Jueves, 3 de diciembre se celebró en este tema, el Ministerio de Medio Ambiente tomó por su rango y demanda por $ 25 mil millones que el país era considerado simplemente fantasiosa.
En 2070 hay tres días Publicado 04 de diciembre 2015
La sociedad civil apoya la contribución prevista determinado a nivel nacional (scond) de Haití. Pero las críticas de varios puntos. El Ministerio de Medio Ambiente afirma haber consultado a todos los sectores para escribir. Pero parte de la sociedad civil, incluido el sector campesino, dijo que no había sido contactado. Aparte de la polémica en torno al documento, las múltiples vulnerabilidades del desafío país, lo que provocó diversas propuestas y temores. Para Arnold Antonin, hay indiferencia en Haití, no un clima de escepticismo. "En Haití, que es una de las prioridades es la lucha por la supervivencia. Así que todo el mundo está inmerso en una lucha por la supervivencia y cuando este no es el caso, es una lucha por el poder. Todo el mundo está involucrado en batallas pequeñas y no sabemos con qué visión, lo que el equipo, lo que significa, qué plazos ", critica el cineasta. Arnold Antonin planeó una de sus películas en poco saludable Port-au-Prince para introducir el foro, plantear la cuestión a raíz de la vulnerabilidad del país debido en particular a muy precaria. De acuerdo con la evaluación realizada por el Ministerio de Medio Ambiente (MOE) desde 2011, la deforestación, los cultivos silvestres, la explotación de los recursos naturales no convencionales, la construcción incontrolada de las carreteras y la falta de planificación a nivel estatal son todos factores que contribuyen a debilitar el país. Es en informado que la mitigación Junie Moisés agente de ME en la gestión del cambio climático cualquier caso. Junie Moisés presentó el scond de Haití como objetivo una reducción de al menos el 5% de sus emisiones para el año 2030, y pide por $ 25 mil millones para las acciones de mitigación y adaptación. El agrónomo Jean André Victor contribución crítica que considere "poco realista, imprudente e irresponsable". "Tomar cualquier cantidad, si lo usa en los proyectos tradicionales, mitigación o adaptación, y no poner cualquier orden en su sistema de la tierra, el funcionamiento de las instituciones, que no frene la degradación ambiental , usted tiene una mala gobernanza ambiental, usted no tendrá ningún resultado. Debido a que las condiciones no son favorables ", argumenta el agrónomo. Países grandes emisores de gases de efecto invernadero son ellos mismos titulares de tecnologías capaces de garantizar la transición energética, analiza, y señaló que una rápida transición es difícil, ya que podría afectar a su estilo de vida . "Estamos en una situación en la que no hay mucho donde elegir", dice el agrónomo, para quien "los países ricos tienen la llave en mano". La solución, dice, es movilizar a la gente en torno a una política tecnológica real. "El scond entra una visión colonial de la cuestión. Porque, de hecho, reducir las emisiones de gases de efecto invernadero es un problema en los países industrializados. Este no es un problema de Haití. Haití es el 0,03% de las emisiones globales ... tenemos otros problemas más serios. Y el reflejo de scond podría ser interesante si hubiera aterrizado los problemas reales del país ", indica por su parte Camille Chalmers. Informes Chalmers incluyendo la amenaza ambiental que representaría la explotación de las reservas de minerales en el norte, además de múltiples vulnerabilidades que conocemos. Pero el país aún tiene una rica biodiversidad, aunque también ya amenazada. El economista crítico de la idea scond, señalando que representan la corriente "mismo modelo", perjudicial para el planeta. El calentamiento global es, ante todo "un problema de civilización", dice, no es "una mera cuestión técnica, una simple cuestión de energía limpia". Una solución para Haití es "despertar las disposiciones legales" muchos que existen en el campo de la protección del medio ambiente, aboga, entre otras. Haití es, sin duda presente en París para las negociaciones que se avecinan tedioso. El proyecto de acuerdo con sus 1.400 frases entre paréntesis, simplifica 750 ayer hilos de plomo, lo que reduce la esperanza de alcanzar un documento universal, el 11 de diciembre. Algunos medios incluso mencionan tensiones. La cuestión es todavía de encontrar un acuerdo vinculante que sustituya al Protocolo de Kioto, que expira en 2020.
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